Les automates cellulaires ont été introduits par J. Von Neumann pour modéliser des phénomènes à interactions locales. Soit A un alphabet fini et M = N^d × Z^d . Un automate cellulaire peut être défini comme une fonction continue F sur un décalage complet A^M qui commute avec le décalage sigma. Souvent l'étude dynamique d'un automate cellulaire considère seulement la N-action F sans se préoccuper du décalage. On s'intéresse ici à la N×M-action (F,sigma) afin de mettre en évidence la richesse de la structure spatio-temporelle observée. Une première façon de faire est d'étudier la dynamique suivant une direction donnée. On cherche à caractériser l'ensemble des directions qui ont une certaine dynamique. Cela fait apparaître une géométrie discrète dans les diagrammes espace-temps. Nous étudions en particulier l'équicontinuité, l'expansivité et l'entropie directionnelles. On peut aussi considérer l'action de F sur des objets -invariants signifiants : les pseudo-distances -invariantes ou l'ensemble des mesures -invariantes. Il existe différentes façons de définir une distance sur cet espace ; on étudie plus précisément la dynamique de F par rapport à deux distances particulières. Pour finir on s'intéresse à la recherche de mesures (F,sigma)-invariantes. On montre que pour une large classe d'automates cellulaires, modulo une hypothèse technique sur les ensembles -invariants, la seule mesure (F,sigma)-ergodique d'entropie positive est la mesure de Bernoulli uniforme. Ce problème est apparenté à la conjecture de Furstenberg qui vise à caractériser les mesures de probabilité sur le tore, invariantes pour la multiplication par deux entiers premiers entre eux.