Fils d'Ariane

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Soutenance de thèse de Sarah MERESSE

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biologie

Date -
Heure 14h00 - 17h00
Adresse

Amphithéâtre S - UFR Sciences et Techniques
Rue de Chartres - Campus Université
France

Contact
Lien http://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/temps-forts/soutenances-de-theses-…

Les polluants environnementaux, comme le glyphosate (GLY) et le glufosinate d'ammonium (GLA) sont des herbicides à haute persistance dans l'environnement. En raison de leur utilisation massive, ils participent largement à l'eutrophisation des milieux qui conduit, en association avec le changement climatique, à des efflorescences cyanobactériennes. La β-méthylamino-L-alanine (BMAA) est une cyanotoxine neurotoxique. Nos travaux antérieurs ont démontré que BMAA peut perturber l'homéostasie du système nerveux central en ciblant les cellules gliales. Nous avons souligné que BMAA altère la niche neurogénique SVZ et conduit les astrocytes et les cellules microgliales dans un état pro-inflammatoire. Une exposition précoce à des contaminants environnementaux peut altérer durablement le développement du cerveau par neuro-inflammation et ainsi conférer des prédispositions à développer diverses pathologies neuropsychiatriques et/ou neurodégénératives. Notre but est de se rapporcher de l'exposome. Nous avons cherché à déterminer la capacité d'une exposition à un cocktail (GLY, GLA, BMAA) à induire des effets neurotoxiques et/ou une neuro-inflammation, à l'aide de cultures in vitro de cellules souches neurales 2D et d'organoïdes cérébraux. Ces modèles fournissent une alternative pour étudier les effets néfastes des contaminants environnementaux sur les processus neurodéveloppementaux critiques, y compris la prolifération et la différenciation cellulaire. Nos résultats montrent que les cellules gliales sont impactées par la combinaison de trois toxiques environnementaux. Par cytométrie en flux, on remarque une prolifération de cellules microgliale induite par le glufosinate d'ammonium et de façon plus importante par le cocktail de toxiques. De manière très intéressante, le cocktail n'a pas affecté l'état inflammatoire des astrocytes et des cellules microgliales alors que le glufosinate d'ammonium et le BMAA l'ont fait. Ces résultats suggèrent des interactions entre ces composés, sans effet synergique, qui pourraient trouver leur origine dans leur analogie avec les acides aminés et donc avoir des cibles moléculaires communes. Notre étude démontre la nécessité en toxicologie de considérer l'exposome, au plus près des conditions réelles d'exposition.