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Le  CEDETE (Centre d’Etudes pour le Développement des Territoires et l’Environnement), s’inscrit dans la continuité de réflexions définies depuis 2007 sur le développement des territoires et de l’environnement, par une entrée « développement durable ». L’arrivée de sociologues et psycho-sociologues il y a un peu plus de 10 ans (2009) a renforcé une orientation de recherches sur le développement social, durable et solidaire des territoires.

Si le développement durable constitue encore une référence, les membres du CEDETE ne peuvent ignorer les débats que la notion suscite, les relectures critiques dont elle fait l’objet, et qui ont été intégrées aux réflexions menées. Ainsi, une approche renouvelée et actualisée privilégiant les « dynamiques d’adaptation des territoires et des sociétés aux changements socio-environnementaux » est proposée. L’étude des pratiques du développement durable, et des constructions/productions/mises en projet, privilégie une approche par les dynamiques environnementales et sociales, en contexte de changements environnementaux, de transition environnementale/écologique, sociale, économique, dans la construction de territoires durables.

Une équipe pluridisciplinaire centrée sur la géographie

Le CEDETE est un laboratoire de l’Université d’Orléans (EA 1210), situé sur le Campus d’Orléans - la Source, regroupe aussi des membres de l’IUT de Bourges. Faisant partie du pôle thématique « Humanités Cultures Sociétés » de l’Université d’Orléans, il s’inscrit dans le champ scientifique des sciences humaines et sociales par une entrée « sciences des territoires ». Ses 18 membres enseignants-chercheurs titulaires (dont un PU émérite) sont pour la plupart des géographes (15 relèvent du CNU 23/24) ; trois collègues sont sociologues (2 pour le CNU 19) ou psycho-sociologues (1 pour le CNU 16). Parmi les géographes, deux sont également spécialistes en études sportives (CNU 74).

Axes de recherche

Deux entrées thématiques sont privilégiées. La première se rapporte aux territoires de l’eau, limnosystèmes, hydrosystèmes et zones humides, en contexte d’adaptation aux changements socio-environnementaux. Les plans d’eau, lacs et étangs, les hydrosystèmes et les zones humides sont considérés aux plans physique, environnemental, humain et social (aménagement, gouvernance).

La deuxième traite des dynamiques de développement local/territorial durable des sociétés et des territoires dans le cadre des transitions socio-environnementales, imbriquant différentes échelles d’analyse, sur des questions relatives à la transition écologique et énergétique, à la valorisation des ressources patrimoniales, naturelles et culturelles, aux aménagements ruraux, urbains durables, y compris ceux liés aux pratiques sportives et de loisirs, jusqu’aux approches sociales et solidaires du développement local.

Les méthodologies liées à la géomatique, aux big data et open data, méthodes pratiquées également dans les sciences de l’environnement interrogent les modalités d’acquisition, de traitement, d’analyse et de mise en perspective des données environnementales et socio-environnementales. Cette approche méthodologique est complétée, au CEDETE, par des enquêtes qualitatives et sociologiques propres aux approches de géographie humaine et/ou liées au développement local et social, voire solidaire.

Depuis 2016, Le CEDETE cherche à consolider l’articulation centrale entre ses deux thématiques principales de recherche, autour des dynamiques socio-environnementales d’adaptation des territoires et des sociétés aux changements actuels (changements environnementaux et leurs effets sur les sociétés et sur les territoires locaux ; capacités de réaction et aménagements proposés). Cette articulation centrale associe des questionnements liés aux territoires de l’eau et aux zones humides (multifonctionnalité des espaces, des usages et des pratiques relatives aux territoires de l’eau, modes de gouvernance, approche culturelle des relations homme/nature), avec des préoccupations de développement territorial/local durable, de façon plus large. Les formes d’actions locales sont étudiées, qu’il s’agisse des politiques publiques, ou des pratiques socio-spatiales des habitants visant à garantir un développement plus soutenable, et à consolider la capacité des sociétés et des territoires à s’adapter ou faire face aux changements socio-environnementaux, ou à proposer divers chemins de « transitions environnementales ».

Des terrains d’études locaux et internationaux

Le positionnement thématique est abordé à partir de terrains géographiques différents en France et en Europe (Allemagne, Estonie, Roumanie et Italie), Russie, Afrique du Nord (Algérie, Maroc principalement), Afrique sub-saharienne (Sénégal, Centrafrique, Gabon, Côte d’Ivoire, Bénin), Chine, Moyen Orient (Liban), Amérique du Nord. Toutefois, dans sa volonté de répondre à des préoccupations locales ou régionales de développement et d’aménagement, le CEDETE inscrit également ses recherches dans des terrains locaux et régionaux.

Une présence forte dans l’enseignement

Une forte continuité existe entre les mentions des masters portés par l’équipe d’enseignants-chercheurs du laboratoire, et les axes du CEDETE. L’adossement majeur concerne le Master GAED (géographie, aménagement, environnement et développement) habilité pour un nouveau contrat depuis 2018.

Le Master GAED comprend trois parcours, à l’articulation des dynamiques environnementales et sociales :
⦁    Le parcours GLET associe la Géomatique et la Limnologie selon une double approche Environnementale et Territoriale.
⦁    Le parcours DDLS a trait au Développement Durable, Local et Solidaire des territoires selon une approche critique des stratégies d’aménagement et de développement.
⦁    Le parcours VDTR, ouvert en formation continue, porte sur la Valorisation Durable des Territoires Ruraux. Il relève d’un partenariat avec le Centre Pédagogique National des MFR (Maisons Familiales Rurales) sur une entrée « développement local et rural ».

Le Master AMSVL (Aménagement, Management et Valorisation Evènementielle des Espaces Sportifs et de Loisir), créé récemment (première promotion en 2019-2020) en STAPS, a choisi de s’adosser au CEDETE. Ce master, ouvert à l’apprentissage, porte sur les opérations urbaines d’aménagement ainsi que sur le management des lieux des pratiques sportives : stades multifonctionnels, équipements de proximité, sites et itinéraires sportifs ou de loisirs.