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Amélioration de la qualité des produits fluorescents utilisés en traçage artificiel (rapports à l'Office Français de la Biodiversité)

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Dans la continuité d’une première étude de trois ans (2017-20) financée par l’Office Français de la Biodiversité (OFB), consacrée à la qualité des produits fluorescents utilisés en traçage hydrogéologique (voir rapport 2020 à l'OFB, et résumé-abstract-synthèse opérationnelle), CETRAHE s’est réassociée au partenaire français du premier projet, le laboratoire COBRA (UMR 6014, Université de Rouen Normandie, INSA Rouen Normandie, CNRS), ainsi qu’aux deux fournisseurs français spécialistes des traceurs fluorescents, les sociétés Colorey (Art E’Color) et Paviqua (Fluotechnik), pour mener un nouveau projet de trois ans (2022-24), de nouveau financé par l’OFB, et consacré cette fois-ci à l’amélioration de la qualité des produits fluorescents disponibles dans le commerce, dans le but d’améliorer les pratiques en traçage artificiel et la gestion des eaux.

Cette nouvelle étude comprend quatre volets principaux :

  • Identifier les composants complémentaires des molécules fluorescentes, couramment présents dans ces produits, dont le premier projet a montré qu’ils pouvaient représenter plus de 50 % en masse des poudres dans le cas de certains lots d’uranine, d’éosine, et surtout de sulforhodamine B, et comporter une part d’insolubles dans le cas de la sulforhodamine G.
  • Evaluer, après les influences de la lumière et de la température sur le comportement des traceurs en solution étudiées au cours du premier projet, celle de la biodégradation (dont ce projet a suggéré qu’elle pourrait être à l’origine de phénomènes de disparition brutale de certains traceurs à faible concentration), ainsi que celle du pH dans le cas de l’acide amino G.
  • Elargir à des traceurs moins, ou devenus moins, utilisés (pyranine, tinopal), et à d’autres produits fluorescents biosourcés proposés par les fournisseurs, l’étude menée au cours du premier projet sur les six traceurs les plus courants (uranine, éosine, sulforhodamines B et G, naphtionate de sodium et acide amino G).
  • Consolider les corrélations mises en évidence lors du premier projet entre intensité de fluorescence des traceurs en solution, mesurée dans des conditions contrôlées, et pureté des produits, pour aboutir à des abaques pouvant servir à exercer un contrôle de teneur et de qualité sur les produits commercialisés, par un laboratoire indépendant.

 

Le but plus général de l’étude est d’aboutir à améliorer les pratiques du traçage à l’aide de produits fluorescents en France, et la fiabilité de ses résultats au service de la gestion de l’eau, en enclenchant de la part de ses principaux acteurs (des fournisseurs aux praticiens, en passant par les donneurs d’ordre) un cercle vertueux aboutissant à l’injection dans les milieux aquatiques des moindres quantités de composants complémentaires des molécules fluorescentes, en utilisant des produits de plus en plus purs, incitant à la mise à disposition croissante de ceux-ci au détriment des produits de moindre qualité, et potentiellement à l’amélioration globale de la qualité des produits mis sur le marché (par les fabricants étrangers chez qui les fournisseurs s’alimentent).

 

Cette volonté d’enclencher une forme de structuration d’une filière française autour de la pratique des traçages passe par la meilleure diffusion possible des conclusions des deux projets coordonnés par CETRAHE et financés par l’OFB, d’où la mise à disposition ici, avec l’accord de l’OFB, du rapport intermédiaire 2023 qui présente les résultats des deux premières années d’étude :