Licence 3e année Géographie et et Aménagement semestre 6 parcours Aménagement et environnement

Géographie politique de l'environnement

Structurée autour de Cours Magistraux et de Travaux Dirigés, l’UE interroge la régulation des problématiques environnementales au travers d’une analyse de la gouvernance. Processus de coordination, multiniveaux (international, national, local) et multi-acteurs, la gouvernance environnementale transforme la gestion de l’environnement depuis une approche sectorielle vers une gestion qui se veut intégrée.
Il s’agira d’interroger ce terme de gouvernance devenu incontournable en particulier dans le domaine de l’action environnementale, de comprendre les processus qu’elle recouvre, à différentes échelles, et saisir les réseaux d’acteurs qui interviennent dans l’action environnementale. La notion sera ainsi définie, discutée et analysée à partir d’exemples thématiques (air, déchets, eau, etc) pris dans différents contextes culturels et sociaux. Une attention particulière sera portée aux dispositifs de la gouvernance, ainsi que sur la place croissante accordée à la participation du public dans la décision environnementale. Seront également abordés les rapports de pouvoirs entre les acteurs afin d’ouvrir l’enseignement sur une appréhension des inégalités et de la justice environnementale.

BIBLIOGRAPHIE préliminaire :
Blanchon D., Gardin J., Moreau S., 2011, Justice et injustices environnementales, PU de Paris Ouest, 232 p.
Dahou T., Weigel J-Y., 2005, « La gouvernance environnementale au miroir des politiques publiques. Le cas des aires marines protégées ouest-africaines », Afrique contemporaine, 2005/1, n° 213, p. 217-231
Milot N. et Lepage L., 2009, « La gouvernance environnementale : une notion polysémique », in La Gouvernance à l’épreuve des enjeux environnementaux et des exigences démocratiques, Editions VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement, Hors-Série 6, 362 p.
Salles D., 2006, Les défis de l'environnement : Démocratie et efficacité, Ed. Syllepse,

 Les territoires de l'eau

Le cours introduit d’abord la notion, assez récente, de territoire de l’eau, en montrant qu’il s’agit d’une hydrologie sociale et, surtout, politique, dans le sens d’une conduite concertée de la gestion de l’eau sur un territoire administratif donné. Plusieurs types de ces territoires sont envisagés, en montrant que, au moins en Europe et en France, la délimitation du bassin versant est essentielle. Le cours montre ensuite l’évolution de la notion de territoire de l’eau vers une hydrologie plus culturelle et patrimoniale.
Le cours révise aussi des connaissances plus en rapport avec la géographie physique, dans le sens où les politiques de gestion de l’eau sont très liées à la volonté de préserver la ressource en eau (aspects quantitatifs, bilans hydrologiques) et la qualité de l’eau (eutrophisation, pollution au sens strict).
Les travaux dirigés se penchent concrètement sur des exemples de SDAGE et de SAGE, décortiquent les textes de loi (DCE-2000 sur l’eau pour l’Union européenne, LEMA de 2006 pour la France), et analysent de façon critique les politiques des agences de l’eau. La rédaction d’un article par groupe de 3 étudiants viendra ponctuer cet ensemble de réflexions.

Lectures obligatoires :
Germaine M.-A., R. Barraud, 2013, « Restauration écologique et processus de patrimonialisation des rivières dans l’Ouest de la France, » VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement, Hors série, juin 2013, DOI : 10.4000/developpement durable.10525
Ghiotti S., 2006, « Les territoires de l’eau et la décentralisation. La gouvernance de bassin versant ou les limites d’une évidence », Développement durable et territoires, dossier 6, 26 p.
Touchart L., P. Bartout, R. Nedjai, 2014, « La géographie limnologique en France : conjugaison de l’espace et du temps pour la compréhension des relations homme-milieu », Bulletin de la Société géographique de Liège, 62, pp. 93-103.
Bartout P., Touchart L., 2018, « Le territoire limnique, une alternative à la gouvernance des plans d’eau par masses d’eau ? », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement.

Le monde chinois face au défi du développement durable

Usine du monde, la Chine est devenue le premier pollueur de la planète. En même temps, elle déploie des efforts considérables en faveur d’un développement plus durable et s’affirme comme leader et laboratoire mondial des écotechnologies. Les travailleurs migrants forment un immense sous-prolétariat tandis que certains riches Chinois vivent dans des gated communities de villas de luxe, voire de châteaux. Entre ces images et réalités contradictoires, la spécificité de la question du développement durable en Chine tient à la multiplicité, à la complexité et à l’immensité des défis auxquels ce géant territorial, démographique et économique est confronté : inégalités sociales hors-normes, automobilisation et urbanisation accélérées, difficile protection de la biodiversité, fréquence et ampleur des risques naturels (sécheresses, inondations, désertification…), insuffisance des ressources alimentaires, minières et énergétiques.
Compte tenu de l’échelle du pays et de son statut d’hyperpuissance émergente, la question du développement durable n’est pas seulement un défi pour la Chine elle-même, mais aussi un enjeu majeur pour la planète toute entière. Au-delà du cas chinois, cet enseignement se veut également une initiation à la question théorique de l’articulation entre processus d’émergence et transition écologique.

Bibliographie :
Giroir G., 2019, La Chine face au défi du développement durable (à paraître)
Giroir G., LIU Hui et MALEVAL V., 2010, « La question du réchauffement climatique en Chine : du "global climate criminal" à la superpuissance des greentechs », actes de la conférence franco-russe d’Évian (mai 2010), in : Martine Tabeaud, Alexandre Kislov (coord.) Le changement climatique. Europe, Asie septentrionale, Amérique du Nord, éditions Eurcasia, p. 105-121
Giroir G., 2010, « L’empreinte écologique mondiale de la Chine », p. 174-191 in Tsalefac, Zaninetti, Giroir, Jürgens, Ngoufo, (coord.), L’Afrique centrale, le Cameroun et les changements globaux, PU d’Orléans ; actes du colloque de Yaoundé 2007
Giroir G., 2009, « Chine : nouveaux riches et gated communities de luxe », in Thierry Paquot (dir.) Ghettos de riches. Tour du monde des enclaves résidentielles sécurisées, éd. Perrin, p. 224-240
Giroir G., 2008, « Le mode de gouvernance des parcs nationaux en Chine », in : Stéphane Héritier et Lionel Laslaz (dir.) Les parcs nationaux dans le monde. Protection, gestion et développement durable, Paris : Ellipses, p. 185-204  
Martin-Amouroux J-M, 2007, « Charbon chinois et développement durable », Perspectives chinoises, Hong Kong, n°1 (en ligne)
Sanjuan T., 2006 Dictionnaire de la Chine contemporaine, A. Colin, 336 p.
Sanjuan T. et Trolliet P., 2010, La Chine et le monde chinois, A. Colin, 384 p.
Sanjuan T., 2015, Atlas de la Chine, Autrement

Histoire, épistémologie et didactique de la géographie

Le cours présente l’histoire de la Géographie et l’évolution de ces principaux concepts et outils. Il vise à illustrer les processus des mutations des paradigmes scientifiques et la manière dont un savoir acquiert le statut de science et est transmis, notamment par l’école. Au-delà, il s’agit d’éclairer les principaux enjeux et les perspectives de la Géographie contemporaine. Les TD s’attachent à approfondir certaines thématiques et les principaux modèles et théories de l’organisation de l’espace.

Cet enseignement a pour objectif l’actualisation et l’approfondissement de la culture générale dans le domaine de l’histoire des idées ainsi que l’acquisition de bases en matière de didactique de la géographie. Il vise un approfondissement des savoir-faire en matière d’argumentation et de théorisation.

Bibliographie :
Bailly A., Ferras R. et Pumain D., 1995, Encyclopédie de géographie, Economica, 1167 p.
Bavoux Jean-Jacques, 2002, La géographie, objets, méthodes, débats, Armand Colin, Collection U, 239 p
Brunet Roger, 2001, Le déchiffrement du monde. Paris, Belin, Collection Mappemonde, 402 p.
Claval Paul, 2001, Épistémologie de la géographie. Paris, Nathan Université, 266 p.
Le Roux Anne, 2003, Didactique de la géographie, Presses universitaires de Caen, 267 p.
Scheibling Jacques, 1994, Qu'est-ce que la géographie ? Paris, Hachette, 255 p.
Thumerelle Pierre-Jean (dir), 2001, Explications en géographie, démarches, stratégies et modèles, SEDES, Collection DIEM, 160 p.

Aménagement touristique

Ce cours étudie la mise en tourisme et les impacts divers de la fréquentation touristique sur les territoires et leur aménagement en vue de renforcer leur attractivité vis-à-vis des visiteurs domestiques et internationaux ou de limiter les effets collatéraux indésirables de cette activité. Tous les territoires, y compris les plus délaissés, peuvent être mis en tourisme, que ce soit en valorisant leur patrimoine culturel ou naturel ou simplement à la suite d’investissements qui créent des enclaves touristiques ex-nihilo, avec leurs environnements de simulacre (type Disneyland). La mise en tourisme du territoire requiert des aménagements substantiels : on étudiera l’impact des aménagements touristiques sur les transports, l’industrie de l’hospitalité et l’urbanisation du territoire, particulièrement sur les littoraux maritimes et lacustres, le développement de l’industrie des loisirs et des services associés à la consommation des visiteurs tant domestiques qu’étrangers, avec une attention soutenue aux formes émergentes de tourisme avec l’évolution des modes de consommation. Un point sera fait également la protection de l’environnement, l’émergence de tourisme de niche et alternatif et ses paradoxes. A l’heure de la mondialisation touristique, un point sera fait sur la place du tourisme dans le développement des pays du Sud global.
Les travaux dirigés permettront aux étudiants de réaliser des études de cas à partir d’ensembles de documents.

Bibliographie de base (lectures obligatoires en caractères gras) :
Cooper Chris, Hall C Michael & al. (trad). 2011, Le Tourisme Aujourd'hui une Approche Internationale. Bruxelles, De Boek, 227 p.
Lecture obligatoire (contrôle des connaissances), Partie 1 :  « Du tourisme », Chap. 1 et 2, p. 9-36.
Duhamel Philippe, 2013, « Le Tourisme: lectures géographiques », La Documentation Photographique n° 8094, Paris, La Documentation Française, 64 p.
Lecture obligatoire : « Le point sur… », p. 2-16.
Fagnoni Edith (coord.), 2017, Les espaces du tourisme et des loisirs, Paris, Armand Colin, 465 p.
Lozato-Giotard Jean-Pierre (dir.), 2014, Management du tourisme : Territoires, offres et stratégies, 3e édition, Londres, Pearson, 380 p.
Violier Philippe, 2008, Tourisme et développement local, Paris, Belin, 191 p.

Langue vivante

Approfondissement de la pratique d’une langue vivante.

Objectifs :
Donner une base en langue vivante ;
Passer à la pratique de la langue parlée et écrite
Pratiquer et connaître la littérature et la civilisation d’une langue vivante

Hydrologie spatiale

A l’heure où les outils informatiques et plus particulièrement des Systèmes d’information géographique se démocratisent, l’accès à ces techniques permet de produire de la données rapidement et en quantité non négligeable. Cette rapidité d’exécution n’est pas sans poser de problème de méthodes et de validité des informations générées. L’environnement est une question cruciale qui bénéficie à l’instar des autres thématiques à caractère sociétale, l’hydrologie bénéficie amplement de ces nouvelles techniques. Afin de faciliter l’usage de ces nouvelles techniques au domaine de l’eau et préparer l’étudiant à un Master spécialisé dans le domaine, l’intégration de Systèmes d’Information Géographique ayant un mode de représentation image s’est avérée nécessaire. L’UE présentera dans un premier temps les outils dédiés à cette thématique, tentera de faire une typologie de ces techniques et leur usage dans la création de la donnée hydrologique. Elle reposera dans un second temps sur l’utilisation de certains outils pour la définition des territoires de l’eau (bassin versant), la détermination des écoulements par la définition du réseau hydrographique et finalement par le calcul des principaux paramètres de ces entités spatiales. L’étudiant prendra connaissance à travers cette approche des contraintes techniques liées essentiellement à la donnée à fournir, sa précision, son degré de validité. Une phase pratique de plusieurs séances de TD permettra la prise en main de certains outils performants et utiles à l’hydrologue.

 Période d'observation en milieu professionnel

Découverte d’un métier lié à une formation en géographie au travers d’un stage d’observation obligatoire d’une durée de deux semaines en rapport avec les métiers de la géographie, de la cartographie, de l’information géographique, de l’aménagement, du développement local ou de l’environnement ; Remarque : le stage peut être complété par des séminaires d’intervenants professionnels.

Objectifs :
Être capable d’intégrer une entreprise demandant des capacités d’analyse et de synthèse de l’espace géographique. S’entraîner aux techniques de recherche de stage en vue d’une poursuite d’études en Master.

Bibliographie :
•    Guide des formations en Sciences géographiques dans l'Enseignement supérieur français, Paris, PRODIG, CNRS, 2011. http://infogeo.univ-paris1.fr/Fichiers/Guide-formations.html