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Bertrand SAJALOLI

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Maître de conférences au département de géographie de l’Université d’Orléans

bertrand.sajaloli@univ-orleans.fr

 

Diplômes et concours

1977 : Baccalauréat, série C.
1980 : Licence de Géographie obtenue à l'Université de Paris I, mention Bien.
1981 : Maîtrise de Géographie Physique de l'Université de Paris I, mention Très Bien.
Mémoire dirigé par M. le Professeur A. GODARD intitulé « Quelques aspects de la vie
de la nappe phréatique dans l'impluvium acide de Cessières (Aisne) », 232 p.
1983 : Diplôme d'Études Approfondies de Géographie Physique de l'Université de Paris I.
Mémoire dirigé par M. le Professeur A. GODARD intitulé « Contribution à l'écoulement des
eaux dans l'impluvium acide de Cessières (Aisne) », 63 p.
Licence d'Histoire obtenue à l'Université de Paris I.
1984 : Auditeur libre à l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud
1985 : Agrégation de Géographie.
1993 : Thèse de Doctorat de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne préparée sous la
direction de M. le Professeur Alain GODARD et soutenue le 22 janvier 1993 au centre
C.N.R.S. de MEUDON (1, place Aristide BRIAND, 92195 MEUDON). Intitulée « Les zones
humides laonnoises (Aisne, France). Fonctionnement, usages, gestion », elle a été obtenue
avec la mention Très Honorable avec Félicitations et comprend 629 p., 108 figures et 51
tableaux.

 

Emplois dans l’enseignement, l’enseignement supérieur et la recherche

Enseignement dans les établissements d’accueil


1981-1985 : Enseignant d’histoire et géographie dans des lycées privés parisiens (Cours
Pollès, Cours Bergson).
1985-1990 : Professeur agrégé dans le secondaire (Lycée de Moulins sur Allier, 1985-1986.
Collège de Charly sur Marne, 1986-1987. Collège la Vaucouleurs à Mantes la Jolie, 1987-
1990).
1985-1990 : Enseignant vacataire au sein du département de géographie de l’Université de
Paris I, centre Tolbiac (DEUG) et Institut de Géographie (Licence et préparation Agrégation).
1990-1993 : ATER Université de Paris I.
septembre 1993 : Nommé maître de conférences à l’Université d’Orléans.
1998-2000 : Délégation auprès du CNRS (UMR 2545 ENS-CNRS, Centre de BiogéographieÉcologie
de l’École Normale Supérieure de Fontenay-Saint Cloud) après obtention, en tant
que chef de projet, du programme « Les mares, des potentialités environnementales à
revaloriser » s’insérant dans le cadre du Programme National de Recherche sur les Zones
Humides (PNRZH) diligenté par le Ministère de l’Environnement.
2001-2015 : Maître de conférences à l’Université d’Orléans. Obtention d’un Congé pour
Recherche et Conversion (CRCT) de 6 mois de février à août 2009.

 

Expériences d’enseignement hors des établissements d’accueil


1990-1991 : Enseignant de géographie à la préparation au concours d'entrée de l'Institut d'Études Politiques de Paris réalisée au Lycée Lafontaine (Paris XVI°).
1990-1991 : Préparation du CAPES interne et de l’Agrégation interne, Rectorat de Versailles.
1993-1994 : Chargé d'enseignement au Magistère d'Aménagement, Universités de Paris I &
VIII.
1998-2004 : Responsable du module « Zones humides continentales et littorales », DEA
HETRE (Hommes Espace Temps Ressources Environnement) des Universités Paris I&IV et
de l’ENS LSH Lyon.
2001-2003 : Conférencier à l'École Nationale Supérieure des Mines de Paris, Master
« Environnement ».
2002-2003 : Conférencier de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, élève ingénieur
première année, module « Écologie ».
Animation et responsabilité scientifiques, participation à des programmes de recherche
Réseaux d’animation de la recherche
1985-1995 : Membre du Centre de Biogéographie-Écologie de l’École Normale Supérieure
de Fontenay Saint Cloud au sein de l’axe « Zones Humides ». Ce laboratoire s’est
successivement appelé URA 1514 ENS-CNRS, UMR 180 ENS-CNRS, UMR 8505 ENSCNRS,
UMR 2545 ENS-CNRS puis FRE 2545 ENS-CNRS ; nous le désignerons désormais
par Biogéo.
Depuis 1993 : Membre de la Commission de Biogéographie du Comité National Français de
Géographie.
Depuis 1993 : Membre du CEDETE (Centre d’Études pour le Développement des Territoires
et l’Environnement), UA 1210 Université d’Orléans.
1995-2004 : Responsable de l’axe Zones Humides au sein du Centre de BiogéographieÉcologie
de l’École Normale Supérieure de Fontenay Saint Cloud (Biogéo)
2002-2006 : Directeur du Pôle-relais « Mares et mouillères de France », confié à l’Institut
Européen du Développement Durable (IEDD) pour le compte du Ministère de l’Écologie et
du Développement Durable dans le cadre du Plan National d’Actions pour les Zones
Humides. Cette structure, dotée d’un Conseil Scientifique, a animé et financé des recherches
sur les mares et petits plans d’eau, notamment en collaboration avec le Centre de Compétence
Thématique CNRS « Modélisation, Analyse Spatiale, SIG » (UMR 8564 CNRS), dirigé par F.
Pirot.
Depuis 2003 : Co-fondateur avec Jean-Michel Derex (Biogéo puis ENeC) du Groupe
d’Histoire des Zones Humides (GHZH) et vice-président de ce groupe depuis cette date. Le
GHZH, présidé depuis 2012 par Corinne beck (Pr Histoire médiévale, université de
valenciennes) a d’ores et déjà organisé six colloques internationaux et neuf rencontres
annuelles ponctuées par autant de publications.
De 2004 à 2010 : Membre depuis sa création de l’European Pond Conservation Network.
L’EPCN regroupe une dizaine d’Universités Européennes engagées dans la connaissance et la
protection des mares et des étangs. L’EPCN a organisé quatre rencontres internationales à
Genève (octobre 2004), Toulouse (février 2006) et Valence (mai 2008) et Berlin (juin 2010).
Ai quitté l’EPCN en raison d’une inflexion africaine donnée à mes recjerches.
2004-2009 : Chercheur associé et co-responsable de l’axe Zones Humides (avec D. Gramond)
au sein du laboratoire Espaces Nature et Cultures, ENeC, UMR 8185 Paris IV-CNRS.
Depuis septembre 2008 : Membre élu du Conseil du Comité National Français de
Géographie, puis simple adhérent depuis 2012.
Depuis 2012 : responsable de l’axe 3 du CEDETE « développement solidaire des territoires :
du local au global ».

Responsabilités pédagogique, administrative et participation à des concours de recrutement

1997-2000 : Membre du jury écrit et oral du CAPES externe d’Histoire-Géographie
2004-2007 : Membre du jury écrit et oral du CAPES externe d’Histoire-Géographie
2005-2008 : Directeur adjoint du Master ETS (Environnement-Temps-Sociétés) de
l’Université d’Orléans
2005-2009 : Responsable de la préparation du CAPES d’Histoire-Géographie.
2006-2008 : Directeur du département de géographie au sein de l’UFR LLSH de l’Université
d’Orléans (principales réalisations : excursion au Cameroun avec les L3 en 2007, création des
Cafés géo d’Orléans, aide à la restructuration de l’AGUO (Association des géographes de
l’Université d’Orléans), montage de la nouvelle maquette de Licence entièrement refondue).
2006-2010 : Créateur puis responsable d’une filière de préparation à l’agrégation interne
d’Histoire-Géographie, commune avec l’Université de Tours, en collaboration avec le
Rectorat de l’Académie d’Orléans-Tours.
2007-2010 : Responsable de la Cellule Communication de l’UFR LLSH, créée par le Conseil
d’UFR en 2007 (principales réalisations : réalisation de plaquettes pour l’ensemble des
départements et des formations de l’UFR LLSH, montage des stands pour le salon de
l’étudiant et les JPO, réalisation d’un clip sur le site de l’UFR LLSH, élaboration en cours
d’un journal de communication interne, refonte des sites web des formations et des
laboratoires de l’UFR LLSH).
2008-2012 : Membre élu du Conseil de l’UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines de
l’université d’Orléans
Depuis 2009 : Vice-président élu du Comité d’Expert Disciplinaire, section 23 et 24, de
l’université d’Orléans
Depuis 2012 : Responsable de la spécialité DDLTE « Développement Durable et Local dans
les territoires Emergents » du MASTER GEOGRAM.

 

Responsabilité sociale en matière de sensibilisation à l’environnement, de diffusion de la recherche et de recherche appliquée

Depuis 1993 : Membre du Groupe Zones Humides (MEEDDAT et SNPN) : publication
d’une revue trimestrielle Zones Humides Infos (63 numéros en juin 2009). Rédacteur en chef
de quatre numéro thématique (la Sologne, les marais urbains, sacrées zones humides, petit
patrimoine de l’eau) et rédaction d’une douzaine d’articles thématiques.
1999-2004 : Président de l’Association « Sologne-Nature-Environnement » (10 salariés) dont
les missions sont : connaître, protéger et valoriser la Sologne. Principales missions :
négociation de la Directive Habitats (Natura 2000) en Sologne, réalisation d’études
scientifiques et de six articles scientifiques.
2002-2006 : Création et direction du Pôle-relais « Mares et mouillères de France », confié à
l’Institut Européen du Développement Durable (IEDD) pour le compte du Ministère de
l’Ecologie et du Développement Durable dans le cadre du Plan National d’Actions pour les
Zones Humides. Cette structure qui s’inscrit en droit fil du PNRZH « Mares » est un volet du
Plan National d’Action pour les Zones Humides. Dotée de trois salariés permanents, son
objectif est de sensibiliser l’ensemble des acteurs et des gestionnaires de l’espace à la
préservation des mares et des petits plans d’eau de la France métropolitaine.
2002-2006 : Membre du Conseil Scientifique de l’Observatoire Départemental de la
Biodiversité Urbaine (OBDU), mis en place par le Conseil général du département de la
Seine-Saint-Denis et dirigé par le Pr. Moret (Muséum National d’Histoire Naturelle).
2005-2008 : Membre du Conseil Scientifique du Pôle-relais « Zones humides intérieures »
animé par la Fédération des Parcs Naturels Régionaux.
Depuis 1997 : Membre du Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle Nationale de Vesleset-
Caumont (Aisne).
Depuis 1998 : Membre du Conseil d’Administration de l’ADREE (Association pour le
Développement de la Recherche et de l’Éducation à l’Environnement), Laon (Aisne).
Depuis 2006 : Fondateur et animateur des Cafés Géo d’Orléans.
Depuis 2008 : Montage et direction scientifique du programme VALMARES (VALoriser, se
Mobiliser pour l’Aménagement et la Recherche sur l’Eau qui Sommeille), dirigé par Loiret-
Nature-Environnement dans le cadre d’un programme Européen LEADER. Ce programme a
donné lieu à la publication en mai 2010 d’un ouvrage rassemblant un collectif de photographe
autour d’un texte de B. Sajaloli « La mare, l’oeil du paysage »
Depuis 2008 : Membre du réseau Cluster DREAM (Durabilité de la Ressource en Eau
Associée aux Milieux) regroupant des acteurs des mondes économique, associatif,
scientifique et des institutionnels du territoire Orléans-Tours/région Centre, par le projet
PRINCIPASOL visant à valoriser les zones humides par leur intégration dans des projets
économiques et industriels.
Depuis 2010 : Membre du Comité d’Administration de l’association CENTRAIDER
(Collectif Régional des Acteurs de la Coopération Décentralisée et de la Solidarité
Internationale) au titre de l’Université d’Orléans, puis vice-président de CENTRAIDER
depuis 2014. Cette participation s’inscrit dans les programmes de recherches RADICEL-K,
BARANI et BIOSOL qui impliquent CENTRAIDER autour d’une réflexion sur les
conditions de mise en place d’une aide durable en Afrique de l’Ouest et d’une analyse des
acteurs de la solidarité internationale en France.
Depuis 2014 : vice-président de CENTRAIDER (www.centraider.org).

 


Thèmes de recherche

Mes recherches explorent l’ensemble des relations homme-nature par le prisme des zones
humides et des territoires de l’eau. Plus récemment, elles interrogent l’intégration des
dimensions culturelles dans la mise en place d’un développement durable en Afrique de
l’Ouest. Plus précisément, elles peuvent se rassembler en cinq programmes distincts :

 

Programme 1 : Histoire des zones humides, laboratoires des relations homme-nature

Ce programme est conduit en étroite collaboration avec le Groupe d’Histoire des Zones
Humides (GHZH), que j’ai créé en mars 2003 avec JM Derex et dont je suis vice-président.
De la Préhistoire à nos jours, l’approche historique révèle les liens dialectiques entre
productions territoriales et productions sociales. Elle permet, à partir d’espaces ayant suscité
des perceptions et représentations très différenciées, d’interroger la dimension anthropique du
fonctionnement des hydrosystèmes. Ce programme s’est déjà concrétisé par l’organisation de
10 journées d’études (de 2014 à 2014) systématiquement assorties de publications. Il a
débouché (1) sur l’organisation, de quatre colloques internationaux ayant systématiquement
occasionné une publication dans des Revues référencées ou chez des éditeurs reconnus :(1) «
Zones Humides Européennes. Espaces productifs d’hier et d’aujourd’hui » qui s’est tenu en
Brenne (Leblanc) du 20 au 23 octobre 2005 (actes publiés par les éditions Estuaria), (2) «
L’histoire économique et sociale de la tourbe et des tourbières » qui s’est tenu à Laon (18-20
octobre 2008) et a aussi été publié chez l’Estuaria., (3) « Zones humides et villes d’hier et
d’aujourd’hui : des premières cités aux fronts d’eau contemporains » qui a eu lieu à
Valenciennes du 25 au 27 mars 2010 (actes publiés en 2011 par la Revue du Nord), (4) «
Zones humides méditerranéennes, hier et aujourd’hui » qui s’est tenu à l’université de Padoue
en septembre 2012 (actes publiés par les Presses universitaires de Padoue en 2014) et (5) «
Regards croisés sur les zones humides nord-américaines et européennes / transatlantic
viewpoint on north american and european wetlands » qui s’est déroulé à Laval (Quebec) en
août 2013 et sera publié par la revue les Cahiers de géographie du Québec fin 2015.

 

Programme 2 : Géographie des petites zones humides

Bords de chemins humides, flaques, ornières, mares, bassins de décantation abandonnés,
bassins de rétention ou de filtration actifs, étangs envasés, friches humides en tout genre…
autant d’espaces dont les potentialités et richesses biologiques s’opposent à la forte
dépréciation sociale qu’ils suscitent. Ceci revient à poser la question de la nature banale,
intermittente, se développant entre deux modes reconnus de valorisation de l’espace. Ceci
conduit aussi à montrer l’importance de ces « vides au milieu du tout » dans la richesse
biologique des territoires par leurs rôles de corridors et de structure-relais. La réflexion
emprunte résolument les voies de l’écologie du paysage en y ajoutant celles, sociales et
fonctionnelles, des dynamiques urbaines et rurales de l’aménagement du territoire. Cette
attention portée aux objets éphémères et délaissés acquiert ainsi une véritable dimension
heuristique.
Ces recherches s’appuient particulièrement sur le Pôle-relais « Mares et mouillères de France
», dirigé par B. Sajaloli pour le compte de l’IEDD jusqu’en 2008 et sur le groupe d’expert
Zones Humides (SNPN). Elles bénéficient de nombreuses collaborations internationales au
sein du European Conservation Pond Network. Elles s’intéressent de plus en plus à la
question de la nature en ville, nature démontrée des parcs et jardins mais aussi nature
déclassée des friches et interstices. Elle a donné lieu récemment à la participation active au
programme VALMARES financé par la région Centre et l’Union Européenne (Leader) et,
plus concrètement, à la publication d’un ouvrage intitulé « la mare, l’oeil du paysage » ( avril
2010).

 

Programme 3 : Zones humides urbaines et péri-urbaines

Les zones humides urbaines, pour la plupart situées dans des vallées alluviales, bénéficient
aujourd’hui des premiers changements en termes de perception de la nature dans les grandes
cités. Hier, tâches noires, espaces culturellement négligés, délaissés et bannis, elles
représentent désormais des espaces de référence en matière d’urbanisme et structurent de
nombreux projets urbains et constituent de nouveaux laboratoires de l’urbanité. Elles
matérialisent des lieux à forts potentiels, aussi bien économiques que sociaux, naturels que
culturels dans une conception nouvelle de l’urbanisme, inspirées par les questions d’écologie
urbaine, de développement durable, de territorialité et de mixité sociale. Autrement dit, les
zones humides intra-urbaines sont passées d’une image de répulsive désuétude à une fonction
nouvelle de centralité urbaine. Pourtant, cette réelle mutation des regards ne va pas sans
ambiguïtés et difficultés. La revalorisation urbaine de l’humide s’effectue souvent au prix
d’une exclusion des populations les plus démunies d’où des conflits recoupant intérêts privés
et publics, individuels et collectifs. En outre, de nombreuses difficultés juridiques naissent de
la domanialité des cours d’eau et des incohérences liées à la maîtrise foncière. Dès lors, tandis
que une grande partie des métropoles et grandes villes du Bassin Parisien définissent leur
projet urbain autour des lieux d’eau, il s’agit de s’interroger sur la viabilité des projets et sur
leur pouvoir structurant sur l’espace.
Cette thématique s’inscrit concrètement dans quatre programmes de recherches : (1) le
programme BONTAN consacré à « la connaissance et analyse de la vulnérabilité sociale des
zones bâties inondables de la vallée de la Loire de Nevers à Nantes (dir. S Servain-Courant,
UMR 6173 CITERES), (2) le programme VHILZIVAL abordant la vulnérabilité sociale et
habitat précaire en zone inondable du Val de Loire (dir. B. Sajaloli, CEDETE) (3) le
programme PATRA étudiant les liens entre patrimoine et paysage dans la vallée de la Loire
(dir H. Davodeau, INH, Angers), le programme CEMORAL « Conscience, Evaluation et
Mise en oeuvre des Outils de prévention du Risque d’inondation, Application au bassin de la
Loire » dirigé par Didier Graillot (Ecoles des Mines de Saint Etienne) et Sylvie Servain-
Courant (Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage de Blois) et financé par
l’EPL. Cette thématique a suscité la publication de 5 articles scientifiques dans des revues
avec Comité de lecture.

 

Programme 4 : Cultures de la nature et dynamiques des territoires de l’eau

L’hypothèse principale réside dans l’existence d’un rapport à la nature d’ordre culturel qui
induit des décisions de gestion s’inscrivant dans les paysages ; deux champs sont actuellement
explorés, les rapports entre écologie et religion d’une part, ceux entre littérature et paysages,
d’autre part. Mais, à ce stade de notre travail, de nombreuses interrogations subsistent. Y a-t-il
une relation de type métaphysique avec la nature ? Les gestionnaires des milieux naturels
aménagent-ils, parfois à leur insu, l’espace d’une manière que l’on pourrait qualifier de
religieuse ? Dans cette logique, existe-t-il une nature catholique, protestante voire musulmane
ou juive ? En somme, le sentiment religieux est-il à même d’influencer le choix des
gestionnaires, voire certaines de leurs activités professionnelles ? Dans le domaine de la
littérature, existe-t-il une sémiologie des territoires de l’eau suffisamment prégnante pour
déterminer des choix de valorisation de l’espace ?
Ce programme a donné lieu (1) à l’organisation d’un colloque international (Orléans, 21-24
janvier 2009), sous l’égide de B. Sajaloli (Cedete) intitulé « Sacrée nature, paysages du sacré
» dont les actes sont en cours de publication aux PUPS en 2 tomes (tome 1 : le sacre de la
nature/tome 2 : par bois, monts et marais, lieux de nature, de l’ici-bas à l’au-delà ») et à 3
articles scientifiques. Plus récente, l’approche littéraire a motivé la rédaction de 3 articles en
cours de publication. Ce programme est conduit en étroite collaboration avec le laboratoire
LADYSS de l’université de Paris VII.

 

Programme 5 : Le patrimoine des zones humides ligériennes

Ces recherches sont conduites dans le cadre des programmes PATRA, PRINCIPASOL et
LOCMEM. Elles interrogent la notion de patrimoine de l’eau et l’instrumentalisation
patrimoniale de l’espace. Elles tentent d’articuler, à travers des partenariats étroits entre
Collectivités territoriales et laboratoires scientifiques, recherche fondamentale et recherche
appliquée. Elles se concrétisent par l’élaboration d’outils concrets (centre de ressources en
ligne sur l’histoire de la Sologne, SIG géohistorique de l’évolution des paysages du val
d’Orléans et du Nord de la Sologne -commune de Ligny-le-Ribault-, montage d’une
exposition sur l’évolution historique des grandes propriétés, enquête sur la perception du
patrimoine ligérien ou solognot…) mis à la disposition des élus ou des gestionnaires (réserve
nationale naturelle de Saint Mesmin).

 

Programme 6 : Dimensions culturelles et géographiques de l’aide au développement au
Burkina Faso

Rassemblant linguistes (laboratoire LLL EA 3850), géographes (Cedete), écologues (IRD
groupe SOSA UMR 200) et acteurs régionaux de l’aide au développement (association
CENTRAIDER), le projet pluridisciplinaire « RADICEL-K » (1) étudie les liens entre Nature
et Culture par le prisme de la langue et des paysages dans la province du Kénédougou située à
l’ouest du Burkina Faso et (2) initie des réflexions autour de la recherche-action dans le cadre
de la coopération décentralisée. Il s’inscrit dans un contexte collaboratif entre la région Centre
et cet État qui s’engage dans une politique d’alphabétisation bilingue français-langue(s)
maternelle(s) et poursuit des actions de préservation de l’environnement. Il s’agit (1) de
guider les aides en intégrant les cultures de la nature dans les programmes de développement,
(2) de partager une approche culturelle des langues et des territoires dans le cadre d’une
coopération décentralisée.
Débuté en septembre 2009, ce projet dont nous sommes co-responsable (avec G. Fabre, LLL)
a connu une première extension avec le programme BARANI (financement Cedete et
Université d’Orléans) consacré à une expertise des besoins de l’aide au développement en
milieu sahélien du Nord burkinabé, et surtout une seconde avec le programme BIOSOL
consacré à la diffusion de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest. Ce programme 6 correspond
à une inflexion géographique de nos recherches précédemment ancrées en Europe de l’Ouest.
Si les premiers rapports scientifiques ont été remis aux organismes financeurs, ces
programmes commencent tout juste à être valorisés sur un plan éditorial mais une série de 5
articles est d’ores et déjà en préparation ou en soumission.