Soutenance de thèse de Crépin HISGUIMA DASSIDI

Les effets du changement climatique font peser des menaces réelles sur les conditions de vie de l’Homme. Dans les pays en développement, ces effets sont encore plus prononcés en raison de la forte vulnérabilité et de la faible capacité de ces pays à y faire face. Ainsi, cette thèse se propose de contribuer à la littérature existante en présentant quatre chapitres afin d’analyser le lien entre le changement climatique, la politique budgétaire et le financement du développement dans les pays en développement. Dans le premier chapitre, nous nous penchons sur l’effet du changement climatique sur la pauvreté et interrogeons la capacité des dépenses publiques à atténuer ces effets. Les résultats indiquent que le choc climatique aggrave les conditions socio-économiques, donc la pauvreté. Cet effet est mis en évidence par la relation positive et significative entre le choc climatique et la pauvreté. Les résultats suggèrent également que l’utilisation des dépenses publiques permet d’atténuer les effets du choc. Ce chapitre met aussi en lumière des facteurs clés de résilience, donc d’atténuation du choc, tels que les dépenses sociales et de santé. Le deuxième chapitre s’intéresse à l’analyse de la relation entre les règles budgétaires et les Investissements Directs Étrangers (IDE). Il en ressort que l’adoption des règles budgétaires par les pays en développement permet d’augmenter les IDE, nécessaires au financement du développement. Plus intéressant encore, en dehors des règles sur les dépenses, les autres types de règles budgétaires, à savoir celles sur le revenu, le ratio d’endettement, le déficit et l’inflation, contribuent à attirer davantage d’IDE. Dans le troisième chapitre, nous menons une réflexion sur la relation entre l’adoption des règles budgétaires et le financement vert. Les résultats montrent que l’adoption de règles budgétaires permet d’attirer plus d’investissements verts. Le dernier chapitre met en évidence le lien entre le choc climatique et la notation de la dette souveraine, puis interroge l’efficacité de la politique budgétaire dans l’atténuation des effets du choc sur cette notation. Très souvent, cette notation souveraine correspond à l’évaluation de la solvabilité de chacun de ces pays par les agences de notation. Elle permet de mesurer la capacité du pays à mobiliser des ressources externes pour le financement du développement. Les résultats montrent que le choc climatique affecte négativement et significativement la notation de la dette souveraine. En présence du choc, l’adoption des règles budgétaires permet d’atténuer cet effet sur la notation.