CHOISIR – CHaleur urbaine et Origine des Ilots : Source et Impact à l'échelle Régionale
Porteur : Rachid NEDJAÏ
Période : 2023 – 2026
Face au changement climatique, les grandes villes se trouvent confrontées à de nouvelles problématiques insoupçonnées parmi lesquelles la hausse des températures qui exposent le citoyen à de forts risques sanitaires, en particulier les personnes âgées et/ou présentant des pathologies. Ce phénomène vient se surimposer au réchauffement climatique donnant lieu à un zonage thermique induit par de nombreux facteurs (activités humaines, organisation et structuration urbaine, matériaux utilisés, environnement (écologie et eau), climat urbain, ...). Ce facteur thermique a fait l'objet de nombreuses études en France et à l'étranger afin de mesurer l'importance du phénomène (Genin, 2015, Philandras et al., 1999, Thoidou, 2017) et évaluer son impact sur la population.
Notre projet s'inscrit dans une logique d'Urbanisme Durable. Il vise à établir un diagnostic précis du territoire de la Métropole d'Orléans sur le plan thermique, indispensable aux collectivités pour répondre aux directives de l'ODD 11 (avec les objectifs 11.6, 11.7 et 11.b qui intègrent les îlots de chaleurs) et 13 à l'horizon 2030 et faire d'Orléans une ville durable. Pour atteindre ces objectifs, le recours aux techniques les plus récentes (mesures directes par l'implantation d'un réseau de mesures thermiques maillé à transmission en temps réel, complétées par des mesures complémentaires itinérantes) couplées à des mesures indirectes (drone et satellite) permettent d'identifier les secteurs concernés et surtout suivre l'évolution des ilots de chaleur.
PATAMIL – Équité alimentaire et projets alimentaires de territoire - Région Centre -TAMIL Nadu, regards croisés
Porteur : Bertrand SAJALOLI
Période : 2021 - 2025
Dressé par les chercheurs du Cedete, de Citeres, du Gehco, de l'Institut Français de Pondichéry, des universités indiennes de Madras et de Pondichéry, mais aussi par les structures dédiées (Resolis, RTR Alimentation, IEHCA, InPACT), le constat est celui d'une alimentation à deux vitesses : une respectueuse de l’environnement et des producteurs, constituée de denrées de qualité provenant de circuits locaux et courts s’adressant à un public aisé ; l’autre constituée de produits de plus mauvaise qualité, souvent transformés, venant de loin, produits dans des conditions environnementales désastreuses, s’adressant à des populations peu aisées. L’objectif de PATAMIL est de lutter contre ce système au nom de la démocratie et de l'équité alimentaires, et ce en identifiant concrètement des stratégies favorisant la justice alimentaire. Convaincus que le transfert d'expérience entre la région Centre et le Tamil Nadu est fécond, PATAMIL engage des recherches opérationnelles croisées sur 4 sites locaux et 4 indiens définissant les conditions de mise en place de systèmes alimentaires équitables. L'originalité du projet réside dans l'implication des jeunes des deux pays, dans l'implication des collectivités territoriales (Pays des Châteaux, PETR Centre-Cher et Gâtinais-Montargois, Communauté de Communes de Loches-Touraine), et dans celle des acteurs de la solidarité internationale (CENTRAIDER, ASIE, Dhan Foundation, INDP...). Centre Sciences assurera la diffusion grand public des résultats.
DEEREC – Réserve en eau des étangs de Brenne dans un contexte de changement climatique : impact sur le système Loire
Porteur : Rachid NEDJAÏ
Période : 2021 – 2023
A l’heure où les réserves en eau accusent pour la plupart d’entre elles des déficits avérés dans un contexte de changement climatique, la recherche de nouvelles techniques de stockage, en particulier dans les zones à fort caractère limnique, commence à prendre une tournure plutôt inquiétante. Le manque de recul sur le bilan hydrologique précis au niveau des étangs ne permet en aucun cas d’opter pour une solution précise, ni adaptée. La hausse des températures enregistrées ces trente dernières années a bouleversé la dynamique hydrologique des écosystèmes et le déséquilibre est réel. Le projet vise à évaluer les prélèvements atmosphériques directs par estimation de l’évaporation sous un regard plus axé sur le bilan d’énergie et dans un contexte pluvial très fortement perturbé. Il s’agira d’évaluer au final le déficit en eau de l’écosystème Loire avec une prédiction pour les cinquante prochaines années par application des contraintes climatiques définies par le GIEC. L’intégration des extractions potentielles par les propriétaires viendra compléter la demande et évaluer le manque. Le second volet de la mission contribuera à évaluer le déficit en eau à destination des affluents de la Loire en cas de rétention supplémentaire par les propriétaires et/ou de sollicitation de ces masses d’eau pour des besoins agricoles ou industriels. Il mettra en avant le degré de variabilité du bilan énergétique et son impact sur les volets biotique (poisson essentiellement) et abiotique (hausse de l’évaporation, variation des taux d’oxygène, réchauffement des sédiments et hausse des émissions de GES, principalement du Méthane. Un système instrumental complexe sera mobilisé pour l’évaluation précise de ces différents paramètres afin d’apporter des réponses concrètes à la communauté scientifique (ZAL, Agence de l’eau, DREAL, …) et aux gestionnaires (Parc de la Brenne, réserve, …)
GASPILAG – Gaspillage alimentaire, stratégies de prévention, initiatives locales et agricoles
Porteur : Geneviève PIERRE
Période : 2020 – 2024
Le programme GASPILAG postule que la prévention du gaspillage alimentaire peut être encouragée par un contexte local d'actions citoyennes et de mobilisation locale des parties prenantes dans la mise en place de diverses politiques publiques territorialisées (agricoles, alimentaires, déchets, énergie-climat) intégrant cette question. Toutefois, l'analyse doit être menée dans un premier temps au niveau des acteurs de l'alimentation, en "filière" (producteurs, transformateurs, ménages, clients, restauration hors domicile) pour comprendre les perceptions du gaspillage alimentaire, les déterminants des comportements et leurs évolutions. Dans un second temps, le programme cherche à établir dans quelle mesure les pratiques des parties prenantes sont sensibles au contexte local d'encouragement et de promotion de nouvelles formes de consommation valorisant ou constituant diverses formes de proximités alimentaires (circuits solidaires). Ainsi, l'impact éventuel du raccourcissement de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, et de la qualité du produit (bio, local), sur la prévention du gaspillage, dans la recherche d'une alimentation durable, est une hypothèse qui se doit d'être vérifiée. L'analyse menée tant au niveau des acteurs de l'alimentation qu'au niveau des territoires doit permettre de construire une typologie/grille d'analyse/de diagnostic des mises en cohérence locales entre acteurs, action publique locale jouant sur la prévention du gaspillage alimentaire, pratiques alimentaires, systèmes de production agricole, interfaces logistiques et système de gouvernance alimentaire locale.
BOUDIOU – D’une sécheresse, l’autre. Les marais urbains de Diourbel (Sénégal) et de Bourges (Cher, France) face au changement climatique. Diagnostic scientifique, recherche de solutions adaptatives et mobilisation citoyenne.
Porteur Bertrand SAJALOLI
Période : 2020 – 2022
Engagées dans un projet de coopération décentralisée, les villes de Bourges et de Diourbel (Sénégal) partagent un patrimoine naturel, historique et culturel original composé de marais maraichers qui assoient tout à la fois leur biodiversité, la notoriété de leur territoire et leur bien-être environnemental. Pourtant, avec le changement climatique, la ceinture verte de Diourbel a presque entièrement disparu et connaît aujourd’hui des inondations en saison pluvieuse et de sévères sécheresses en saison sèche. De même, menacés, les marais de Bourges ont été fortement impactés durant les deux étés secs précédents. Porteuse de nombreux projets d’aide au développement entre Bourges et Diourbel, l’association Saibatou Espoir, en collaboration avec des acteurs variés tant sénégalais que régionaux, propose, (i) de dresser un diagnostic participatif environnemental des deux zones palustres, (ii) d’avancer des solutions adaptatives au changement climatique, (iii) de garantir leur efficience en sensibilisant les populations des deux cités vertes au changement climatique par la réalisation d’une exposition itinérante croisée retraçant les étapes de l’effacement des marais de Diourbel et de Bourges. Une attention particulière sera portée aux témoignages des habitants et à leur vécu des marais ainsi qu’à (iv) l’implication des scolaires et des étudiants des deux villes.