MIGRACT
Ce projet s’inscrit dans un mouvement initié ces vingt dernières années pour une redéfinition des études postcoloniales. Il explore les mobilités et les migrances et, d’une manière générale, participe au questionnement des sciences humaines sur l’impact des humanités et plus particulièrement des arts, sur la vie publique. Il se rattache aux deux axes scientifiques du laboratoire REMELICE à savoir : « L'interculturalité et la transmission éducative » et « Le fait culturel et la citoyenneté ».
L’équipe multidisciplinaire de chercheurs spécialisés dans les domaines des arts, des langues, de la culture et de l'éducation propose de définir un corpus de représentations littéraires et artistiques des migrations dans les aires géographiques et de culture – francophones, anglophones, hispanophones et japonophones – propres aux domaines d’expertise du laboratoire REMELICE.
Ce corpus doit permettre :
- L’analyse des postures littéraires et artistiques en lien avec les migrations
- La mise au jour d’une nouvelle pensée des mobilités, des migrances, des flux et des déplacements
Le passage par les arts et par les réceptions esthétiques propose de déplacer les regards de manière à aborder les migrations, non plus en termes de contrôle des frontières, d’activisme, de stratégies politiques, légales ou diplomatiques, mais en termes de subjectivité et de représentations culturelles. Ce glissement questionnera les modèles idéologiques qui soutiennent les notions d’intégration et d’assimilation dans plusieurs des aires culturelles choisies. Il mettra également en évidence des productions culturelles « utiles » selon l’acception d’Alexandre Gefen pour qui : « la littérature se proclame utile parce qu’elle nous met en contact avec des expériences de pensées à valeur morale, et parce qu'elle nous permet de ressaisir l’altérité dans une société éclatée en individus »
Le partenariat mis en place avec le laboratoire ERCAE de l’Université d’Orléans déplace, quant à lui, la réflexion sur le plan pédagogique. Il s’agit en effet de repenser radicalement l’accueil et l’intégration sociale et scolaire des enfants migrants en s’appuyant sur des domaines encore peu sollicités que sont les arts.
Ce projet englobe les arts plastiques, les langues et les sciences participatives dans leur capacité à développer des dynamiques de co-construction avec les communautés locales. Il considère les œuvres d’artistes (migrants ou non) comme des ressources informatives et éthiques ou, pour le dire autrement, comme des savoirs, des modalités de pensée, des méthodes en termes d'intégration et d'éducation,
Mots clés : migration, émigration, immigration, représentations, art, culture, éducation, apprentissage des langues, langage, identité.
Responsable du projet : Geneviève Guetemme
Soutien scientifique : Brigitte Natanson (aire hispanophone), Kerry-Jane Wallart (aire anglophone).
Site web du projet : https://migract.msh-vdl.fr/
Accéder à la page Canal U de la journée d'études "Migrer et manger: jamais sans mon smartphone" du 25 avril 2022 : |
https://www.canal-u.tv/chaines/iehca/migrer-et-manger-jamais-sans-mon-smartphone |
INSULARITÉS ET DIALOGUES INTERCULTURELS
Ce projet est porté par Catherine Pélage, Françoise Morcillo et Mayumi Shimosakai (Rémélice EA 4709, université d'Orléans), Sophie Large (ICD EA 6297, université de Tours) et Vicente Cervera (Escrituras Plurales: Intertextualidad e Interdisciplinariedad E061-11, université de Murcie). Il est soutenu par Rémélice et la MSH Val de Loire.
Ce projet a pour but de réaliser une recherche inédite sur l’insularité en réunissant, dans une perspective résolument internationale, interculturelle et interdisciplinaire, des chercheurs porteurs de médiations très peu abordées dans le milieu universitaire français, d’où une recherche originale sur l’insularité et des regards croisés impliquant les cinq continents.
Notre projet répond à plusieurs objectifs :
- un objectif théorique : dresser un état des lieux de la recherche en sciences humaines sur l’insularité.
- une analyse des poétiques : recherches sur les écritures des mondes insulaires conçues comme un patrimoine culturel en mutation en lien avec les problématiques du monde contemporain.
- un travail de diffusion de textes et de traduction, « Les voix de l’insularité », visant à diffuser les œuvres d’auteurs insulaires méconnus et à renouveler les cartographies littéraires existantes.
- des actions culturelles en lien avec la Région par un cycle de rencontres grand public, « Regards sur l’insularité », réunissant chercheurs et créateurs.
Présentation Powerpoint du projet :
Publication de deux ouvrages collectifs
- Catherine Pélage, Françoise Morcillo, Mayumi Shimosakaï (éds), , Écrire et vivre les insularités. Inspirations littéraires, Paradigme, Orléans, 2022, 444p.
- Catherine Pélage, Françoise Morcillo, Mayumi Shimosakaï (éds), Pensées insulaires. Aspirations socio-culturelles, Paradigme, Orléans (à paraître en 2022).