Deux étudiants de l'université d'Orléans ont été sélectionnés pour les jeux olympiques. Marion Borras, inscrite en dernière année de Masseur Kinésithérapeute à l'EUKCVL et Evann Girault, étudiant en deuxième année de BUT Génie Mécanique et Productique (GMP), concourront en cyclisme sur piste pour la première et en sabre pour le second.
Evann GIRAULT
Après s'être essayé à la gymnastique, Evann Girault a emboîté vers 11 ans les pas de son grand frère et s'est converti à l'escrime. Remarqué pour ses performances, le Franco-Nigérien a obtenu la médaille de bronze lors des championnats d'Afrique d'escrime en 2023
Orléanais d'origine, il a d'abord été en section sportive au lycée Charles Péguy tout en passant un bac général maths-physique pour ensuite intégrer l'IUT GMP de l'université d'Orléans.
Evann revient sur l'extrême compréhension de la communauté universitaire et remercie l'ensemble de ses professeurs de l'IUT qui lui ont permis de dédoubler sa deuxième année d'études et ont autorisé des changements de groupe de travaux pratiques voire, parfois, des délais supplémentaires pour rendre les travaux.
Cette aide précieuse lui a permis de concilier études supérieures et entraînement afin d'être prêt pour l'échéance du 27 juillet prochain. Aujourd'hui, alors que ses camarades sont en stage, Evann, qui a déjà réalisé son stage l'an passé, peut se concentrer sur ses 4 à 5 heures quotidiennes d'entraînement et en tirer tout le bénéfice.
Une fois passés les jeux olympiques, Evann devrait terminer sa troisième année et quitter l'université en 2025, diplôme en poche.
A fait une première année avec des aménagements puis a dédoublé sa deuxième année pour les jeux 2024 et bénéficier de temps pour l'entraînement. Ce qui fait que le stage initialement programmé en deuxième année a déjà été effectué en 1ère année de 2ème année.
Marion BORRAS
Attirée par le cyclisme sur piste depuis son plus jeune âge, Marion Borras s'était déjà distinguée au championnat de France et d'Europe avant de passer son baccalauréat. Ce qui lui a permis d'obtenir du ministère de la jeunesse, de l'éducation et des sports le statut de sportive de haut niveau.
Malgré cela, la difficulté d'être à la fois femme et professionnelle dans le monde du cyclisme a amené ses parents à conditionner son départ en pôle France à Bourges à la poursuite d’études. C'est ainsi qu'elle a fait une première année de STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) par correspondance depuis Bourges.
C'est cette première année qui a été le plus pesant du fait d'une vie sociale mise en sourdine entre le sport, les entraînements et les cours en distanciel.
Marion a ensuite intégré l'EUK-CVL (École Universitaire de Kinésithérapie du Centre Val de Loire) d'Orléans qui ouvrait ses portes, sur dossier, aux sportifs de haut niveau. Les aménagements permis par ce statut spécifique lui ont permis de dédoubler ses années d'études afin de mener en parallèle sa carrière sportive en vue de ces Jeux Olympiques et programmer, pour 2025, son clinicat et sa soutenance de mémoire.
L'université d'Orléans à l'avant-garde du sport
Engagée depuis de nombreuses années, l’Université d’Orléans n’a pas attendu de se mettre en conformité avec les récentes préconisations interministérielles de 2023 concernant l’accompagnement des Sportifs de Haut Niveau (SHN) dans leur double projet académique et sportif. Cité en exemple dans le rapport de France Universités de janvier 2023 : « le sport, une ambition pour les universités », il existe un personnel administratif dédié recruté au sein du Service Universitaire des Activités Physiques Sportives et d'Expression (SUAPSE) ainsi qu’un chargé de missions SHN nommé par le président, assurant accompagnement des SHN et de Bon Niveau (SBN). En effet, il existe en plus du statut de SHN, un statut SBN permettant de valoriser notamment les résultats en compétitions universitaires FFSU, vecteur de rayonnement pour l’établissement. La reconnaissance de ces deux statuts par la commission ad hoc, ouvre droit au même avantage que les étudiants RSE mais avec un accompagnement plus personnalisé après études des besoins particuliers liés aux contraintes sportives principalement. A ce titre, l’université a conventionné avec la Maison Régionale de la Performance (MRP), basée au Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive (CREPS) de Bourges pour accorder une écoute bienveillante et attentive aux problématiques des sportifs de haut niveau avec des actions renforcées comme des cours de soutien ou encore la possibilité de mettre en place des preneurs de notes.
Labélisée établissement « génération 2024 » pour l’ensemble de ses actions en faveurs du sport et de la pratique physique, l’Université d’Orléans prévoit de poursuivre son engagement en faveur des SHN par la place qui leur est accordée dans son schéma directeur de la vie de l’étudiant 2024-2028.
Ce sont chaque année entre 120 et 140 étudiants identifiés (60% SHN) sur Orléans et ses antennes, qui pourront ainsi continuer de porter fièrement, pour certains, le maillot des équipes de France tout en s'épanouissant dans leurs études.