Selon la circulaire du MESRI en date du 18 juin 2020 relative à l’égalité de traitement dans les procédures de recrutement, la garantie l’égalité professionnelle et la lutte contre les biais de sélection, une sensibilisation des membres des comités de sélection en amont de chaque phase de recrutement est déployée par l'Université d'Orléans. Cette obligation s'avère renforcée par les directives de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. L'Université d'Orléans a ainsi inscrit l'obligation de sensibilisation des comités de sélection aux biais de genre dans son plan d'actions pour l'égalité professionnelle.
Il faut savoir que les biais de genre s'immiscent très souvent dans les processus de recrutement et altèrent les critères de sélection officiellement établis. Ils rompent ainsi le principe d'égalité de traitement au sein des procédures de recrutement. D'importantes études ont ainsi mis en évidence que les décisions prises lors de procédures de recrutement étaient régulièrement influencées par des stéréotypes de genre (Bornmann, Mutz, & Daniel, 2007; Moss-Racusin, Dovidio, Brescoll, Graham, & Handelsman, 2012; Steinpreis, Anders, & Ritzke,1999; Treviño, Gomez-Mejia, Balkin, & Mixon, 2015; van den Besselaar & Sandström, 2016; van den Brink, Benschop, & Jansen, 2010; Wennerås & Wold, 1997).
Les biais de genre ne reflètent pas une volonté de nuire. Ils renvoient à un automatisme cognitif. Tout le monde est influencé par les stéréotypes de genre. Il est donc essentiel d’en prendre conscience lorsqu’on endosse un rôle d’évaluateur ou d'évaluatrice (Frith, 2015; Valian, 2005).
À cet égard, le test d'association implicite proposé ici est un test informatisé rapide, simple, ludique et pédagogique pour prendre connaissance de la force d'ancrage dans notre mémoire de certaines associations d'idées pouvant être fondées sur des stéréotypes de genre. Le test réalisé ici demeure totalement anonyme.