L’Institut Confucius d’Orléans est le 17ème de France et le seul en Région-Centre Val de Loire.
Les relations entre la Région Centre-Val de Loire et la Chine dans le passé
La Chine peut paraître bien lointaine et l’Institut Confucius représenter une greffe totalement nouvelle. Il n’en est rien. La présence de la Chine en Région Centre-Val de Loire est ancienne, multiforme et parfois décisive. La présence de nombreux objets précieux d’origine chinoise (porcelaines, soieries, meubles…) dans les collections des châteaux de la Loire témoigne de l’ancienneté des relations entre les châteaux de la Loire et la Chine.
En juin 2018, une gourde chinoise en porcelaine vert céladon ayant appartenu à l’empereur Qianlong a été vendue aux enchères au château d’Artigny. Au XVIIIe siècle, la vogue des chinoiseries a donné lieu par exemple à la pagode de Chanteloup et son jardin anglo-chinois, près d’Amboise, édifice de 44 m de haut commandé par le duc de Choiseul, ministre de Louis XV, en 1775.
La dynamique récente des relations
Ces dernières années, un véritable « écosystème Chine » a commencé à émerger, notamment dans le domaine éducatif et culturel en Région Centre-Val de Loire. Ainsi, Montargis est considéré comme le berceau du Parti communiste chinois et présent dans les manuels d’histoire des écoliers chinois. En 2016, un Musée historique de l’Amitié franco-chinoise a été inauguré pour retracer l’histoire incroyable de ces étudiants-ouvriers révolutionnaires, souvent issus de la province du Hunan, venus travailler dans l’usine Hutchinson dans les années 1920 et devenus après 1949 les hauts-dirigeants de la République populaire de Chine, notamment Deng Xiaoping, numéro un de 1978 à 1992. Des élèves de lycée peuvent suivre des cours de chinois.
On ne compte plus les jumelages entre villes (ex. Orléans avec Yangzhou ; Tours avec Luoyang ; Châteauroux avec Jinhua…), entre jardins ou châteaux (ex. le château de Chambord avec le Palais d’été de Pékin). Dès 1991, la Région Centre et la province du Hunan ont décidé d’établir un jumelage. Les universités d’Orléans et de Tours ainsi que les entreprises régionales ont multiplié les initiatives vers la Chine.
Depuis peu, des cours de chinois sont également proposés au Centre d’Etudes Supérieures de Châteauroux, antenne de l’Université d’Orléans. Depuis septembre 2019, des cours de chinois (parcours LEA anglais-chinois) sont assurés en Licence et Master à l’Université d’Orléans grâce au recrutement d’un nouveau maître de conférences de chinois. L’Université d’Orléans a conclu de nombreux accords bilatéraux avec la Chine. Elle accueille près de 120 étudiants chinois, une quinzaine d’enseignants-chercheurs et chercheurs chinois. Elle a reçu la visite de diverses délégations officielles de Chine.
A l’échelle de l’Académie d’Orléans-Tours, environ 1 800 élèves apprennent le chinois dans l’enseignement secondaire. Par exemple, certains établissements scolaires d’Orléans (cinq écoles primaires, deux collèges, etc) offrent la possibilité de faire du chinois.
Ces multiples éléments en interaction offrent une base solide ayant justifié la création à Orléans d’un Institut Confucius et posant les conditions favorables à son dynamisme futur.
Singularités et points forts de l’Institut Confucius d’Orléans
- la mise à disposition d’un bâtiment historique prestigieux au cœur d’Orléans, l’Hôtel Dupanloup
- des relations historiques et culturelles anciennes entre la Chine et la Région Centre-Val de Loire dans les châteaux de la Loire, à Montargis, etc
- l’existence de filières d’enseignement du chinois de l’école primaire à l’Université
- la proximité avec Paris
- la volonté de faire de l’Institut Confucius d’Orléans une plate-forme de projets en faveur du développement social, culturel et économique local et régional