Inauguration de la chaire d'études culturelles "Soeurs Mirabal"

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Inauguration de la chaire d'études culturelles "Soeurs Mirabal" dans le cadre de la journée contre la violence faites aux femmes

L'Université d'Orléans est fière d'ouvrir la première chaire d'études culturelles dominicaines en France !

Cette chaire, créée en collaboration avec l'Ambassade de la République Dominicaine, marque la reconnaissance du travail de recherche mené en Sciences Humaines à l'Université, notamment au sein du laboratoire RÉMÉLICE par la professeure Catherine Pélage.

Baptisée en hommage aux SoeursMirabal, héroïnes dominicaines et figures de la lutte contre le dictateur Rafael Trujillo, la chaire permettra entre autres :

D'organiser des événements scientifiques sur la culture de République Dominicaine, dont un cycle de séminaires grand public : « La République Dominicaine et la France : regards croisés » ;
De favoriser le développement de la recherche sur la République Dominicaine dans les formations concernées ;
De traduire des œuvres dominicaines vers le Français ;
De développer un fonds documentaire d’ouvrages dominicains à la Bibliothèque Universitaire d’Orléans ;
À terme, de structurer un réseau de recherche européen sur les études culturelles dominicaines.

L'inauguration de la chaire a eu lieu le 21 novembre à l'UFR Lettres, Langues, et Sciences Humaines - Orléans lors de la journée qui était également consacrée aux Sœurs Mirabal dans le cadre de la Semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, puisque c'est en leur honneur que l’ONU a choisi le 25 novembre comme Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

Qui sont les soeurs Mirabal?

En août 1930 Rafael Leonidas Trujillo arriva au pouvoir en République Dominicaine au terme d’une campagne présidentielle marquée par de nombreuses violences. Un système reposant sur la terreur et la corruption se mit en place. Alors que les crimes contre l’humanité se poursuivaient, les opposants s’organisaient : parmi eux Patria, María Teresa et Minerva. Cette dernière fut, avec son époux Manolo Tavárez, à l’origine de la création du Mouvement révolutionnaire 14 juin ; elle avait en outre tenu tête publiquement à Trujillo qui voulait faire d’elle l’une de ses innombrables maîtresses. Le 25 novembre 1960, alors qu’elles allaient rendre visite à leurs maris emprisonnés pour des raisons politiques, les trois sœurs ont été assassinées. Ce crime a profondément ému l’opinion publique dominicaine et contribué six mois plus tard à la chute du dictateur.

Le jour de leur mort, le 25 novembre, a été choisi par l’Organisation des Nations Unies en 1999 comme date de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.