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Après la création du département de formation médicale de l’Université d’Orléans en septembre 2022, puis la signature de la convention transformant le Centre Hospitalier Régional en Centre Hospitalier Universitaire d’Orléans (CHU d’Orléans) et l’inscription de la compétence Santé dans les statuts de l’Université d’Orléans fin 2023, l’Université d’Orléans crée maintenant un nouveau laboratoire de recherche qui accueille une partie des forces vives en recherche dans le domaine de la Santé.
L’Unité de recherche, intitulée Laboratoire Interdisciplinaire pour l'Innovation et la Recherche en Santé d’Orléans (LI2RSO) et dirigée par Pr Guillaume BERAUD (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier en maladies infectieuses, Université d’Orléans-CHU d’Orléans) regroupe des enseignants-chercheurs universitaires, hospitalo-universitaires (PU PH, MCU PH, CCA, AHU, …) et praticiens hospitaliers partageant la volonté de se fédérer et de s’organiser en équipe pour développer des projets de recherches ambitieux. Les membres de l’Unité de recherche ont une appétence pour l’innovation et la recherche translationnelle par l’interdisciplinarité.
Gérée par l’Université d’Orléans et installée au sein des locaux du Centre Hospitalier Universitaire d’Orléans, l’Unité est également articulée avec différents pôles de l’Hôpital (dont, mais pas exclusivement, les pôles Biopathologie et Neuroradiologie) en plus de l’interaction d’une des équipes avec l’ART ARNmessager US55 Inserm.
4 équipes de recherche composent ce nouveau laboratoire :
Équipe 1 : Thérapies Innovantes et Nanomédecine (Innovative Therapies & Nanomedicine)
Acronyme : InTherNa
Responsable : Pr Chantal PICHON, Professeure des Universités (PU) en Biologie Moléculaire et Cellulaire-Biochimie, Université d’Orléans
Domaine scientifique principal : 1/ Thérapie par des acides nucléiques médicaments ; 2/ Immunothérapie ; 3/ Ciliopathies ; 4/ Neurosciences et troubles du système nerveux
Équipe 2 : Infections Persistantes et Inflammation Chronique (Persistent Infections and Chronic Inflammation)
Acronyme : IPIC
Responsable : Pr Étienne CARBONNELLE, Professeur des Universités - Praticien Hospitalier (PU-PH) en Bactériologie, Université d’Orléans-CHU d’Orléans
Domaine scientifique principal : Microbiologie, Bactériologie, Virologie, Inflammation
Équipe 3 : Cerveau - Neuroplasticité clinique et expérimentale (Brain - Clinical & Experimental Neuroplasticity)
Acronyme : B-CLINE
Responsable : Dr Canan OZSANCAK, Praticien Hospitalier (PH) en Neurologie, CHU d’Orléans
Domaine scientifique principal : Neuroplasticité cérébrale au cours : 1/ du développement normal et pathologique ; 2/ de l’adaptation lésionnelle et post-lésionnelle ; 3/ du vieillissement normal et pathologique.
Équipe 4 : Modélisation et Évaluation de Données massives, en Épidémiologie, et en Économie de la santé
Acronyme : MÉDÉE
Responsable : Pr Guillaume BERAUD, Professeur des Universités - Praticien Hospitalier (PU-PH) en maladies infectieuses, Université d’Orléans-CHU d’Orléans
Domaine scientifique principal : Modélisation mathématique, économie de la santé, épidémiologie, science des données, intelligence artificielle
Les projets de recherche du LI²RSO qui s'inscrivent dans les axes du projet Hospitalo-Universitaire du CHU d'Orléans se distinguent par des recherches interdisciplinaires autour de la biologie, chimie, physique, mathématique, informatique et médecine. En plus de la recherche fondamentale nécessaire pour comprendre les mécanismes impliqués dans les pathologies abordées, une recherche appliquée est menée pour développer des nouvelles thérapies ainsi que des outils de détection et de modélisation. L’ambition du LI²RSO est de traduire les découvertes du laboratoire par une recherche translationnelle forte qui sera menée avec les différents services du CHU d’Orléans.
Enfin, en plus de la recherche, les membres du LI²RSO sont fortement investis dans la formation des étudiants en médecine et en sciences.
Les projets de recherche se distinguent par :
- Une interdisciplinarité biologie-chimie : plusieurs projets de l’unité impliquent l’évaluation de molécules pharmacologiques intervenant dans diverses pathologies et la recherche de nouveaux ligands pour la mise au point des stratégies de délivrance ciblée de médicaments. L’unité a une très forte collaboration avec des équipes de chimistes (dont ceux de l’ICOA et au niveau national) pour la mise au point des stratégies thérapeutiques incluant le design des vecteurs chimiques, le ciblage et le suivi d’agents thérapeutiques.
- Une interdisciplinarité biologie-chimie-physique : Mise au point de systèmes de délivrance basés sur l’utilisation des ultrasons et des liposomes de gaz (microbulles) pour induire i) la perméabilisation des cellules et le transfert des molécules biologiquement actives et ii) l’ouverture de la barrière hématoencéphalique pour le passage des médicaments dans le cerveau.
- Une recherche translationnelle : surveillance immunologique des patients immunodéprimés, cytoprotection cardiaque, vaccination par ARNm contre les cancers muqueux et l’infection virale, modulation par ARNi des cibles thérapeutiques dans les ciliopathies. Recherche nourrie par l'observation de situations cliniques particulières chez les patients par l'étude des mécanismes physiopathologiques impliqués dans la persistance des infections et l'émergence de la résistance aux antimicrobiens. Apport de nouvelles molécules dans la régulation de l’inflammation et le traitement des maladies inflammatoires chroniques.
- Un développement et maîtrise de techniques de pointe pour la compréhension des mécanismes physiopathologiques et la mise au point de systèmes de délivrance optimaux : bioproduction d’ARNm dans la levure, modèles cellulaires originaux, apport de la microfluidique pour la formulation, biologie moléculaire avancée (NGS dernière génération) et système CRISPR, imagerie cellulaire et du petit animal, métabolomique par spectrométrie de masse. Etude du microbiote et analyses bio-informatique. Imagerie tridimensionnelle.
- Le recours à la modélisation pour tester et valider des hypothèses de recherche pertinentes, et à l’analyse médico-économique pour mettre en évidence les facteurs de risque environnementaux des maladies chroniques, base des politiques de santé publique, et évaluer le bénéfice d’approches innovantes, dans le domaine pharmaceutique (développement de nouveaux vaccins) et non-pharmaceutique (confinement et distanciation sociale au cours d’une épidémie).