Fils d'Ariane

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Soutenance de thèse avec Cotutelle Internationale de Zahra WEJDANI

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OSUC- eau,forêt

Date -
Heure 10h00 - 13h00
Adresse

Salle bleue - Hôtel Dupanloup
1 rue Dupanloup - 45000 ORLEANS
France

Contact
Ecole Doctorale Sciences de l'Homme et de la Société
Lien https://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/agenda-actualites

Cette thèse étudie les patrimoines culturels de l’eau en suivant son parcours à travers l’histoire de la civilisation iranienne. Elle cherche à comprendre le rapport Homme/environnement par le prisme de l'irrigation dans l'agriculture traditionnelle. En effet, l’Iran d’aujourd’hui souffre plus que jamais de problèmes écologiques et socioéconomiques liés à la rareté de l’eau créant des conflits inter-régionaux. Les questions du transfert de l’eau, des puits profonds, des pompages excessifs, de la construction de nombreux barrages et du partage avec les pays voisins marquent le paysage politique et écologique. Cette recherche montre tout d’abord comment à travers l’histoire, la civilisation iranienne a pu se développer grâce à une gestion durable de l’eau. En suivant l’évolution (le temps long) des pratiques culturelles de l’eau, nous cherchons à modéliser le rapport de l’Homme à l’eau à travers des milieux variés (l’espace). Dans cette première partie de l’enquête, nous croisons les données géohistoriques avec l’histoire de la civilisation et des religions iraniennes pour comprendre les interactions Homme/nature, mais aussi, pour discerner le rôle de l’eau dans la construction de l’identité culturelle du pays. Suite à cette étude géohistorique, nous nous focalisons sur la région de Khouzestan représentative en elle-même, de la variété géographique de l’Iran. La particularité de cette région réside dans les trois modèles du rapport à l’eau que ses habitants ont pu établir à travers des siècles : vivre avec une zone humide, un fleuve et un milieu semi-désertique. On y examine les pratiques culturelles de l’eau dans un cadre agricole. Ces pratiques touchent différents domaines scientifiques nécessitant une approche interdisciplinaire. Enfin, nous dressons l’inventaire des patrimoines d’irrigation agricole pour comprendre la continuité et la discontinuité des pratiques anciennes de l’eau dans les milieux choisis. Nous cherchons à comprendre le mécanisme de réadaptation/rejet des patrimoines d’irrigation par les communautés locales et ainsi, ouvrir une perspective de réinvention des systèmes de pensées de l'eau dans le territoire. Pour cette recherche nous empruntons des outils de géographe comme la cartographie thématique, d’anthropologue : observations et interviews in-situ. Également des outils d’historien comme des études de documents légalistes, des actes de waqf et de qanât, des documents normatifs, ainsi que toute forme d'iconographie, dessins et photos. Cette démarche méthodologique nous trace trois axes de réflexions et d’actions : l’eau et la civilisation iranienne, l’état des patrimoines culturels de l’eau, la prospective et les potentiels d’implication de cet héritage dans la gestion agricole.