Date | - |
Heure | 14h00 - 17h00 |
Adresse | Salle de lecture - Hôtel Dupanloup |
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Lien | https://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/agenda-actualites |
Cette thèse propose une étude des verbes en ngbugu, langue du groupe banda, oubanguien, de République centrafricaine. Cette étude des verbes est développée dans les chapitres 5 et 6, les chapitres précédents permettant de disposer des connaissances nécessaires pour cette étude. Le premier chapitre détaille les connaissances déjà existantes sur les Ngbugu et leur langue et présente la méthode de collecte de données utilisée, en travaillant avec des locuteurs immigrés et à distance, ainsi que le corpus constitué pour l’étude. Le deuxième chapitre est consacré à la phonologie de la langue, aux contraintes phonotactiques spécifiques aux verbes et au système de transcription adopté pour le corpus. Le troisième chapitre établit les critères définitoires pour les catégories grammaticales identifiées : noms, dont des noms obligatoirement associés, dépendants grammaticaux du nom, pronoms, verbes, adjectifs, numéraux, adverbes, prépositions. Une description rapide de la détermination nominale dans la langue est donnée dans le quatrième chapitre. Le cinquième chapitre est consacré au système verbal de la langue. Ce système est tout d’abord organisé en trois modes, réel, virtuel et nécessaire, avec une distinction d’aspect au réel. Deux particularités de la langue ngbugu sont mises en évidence : l’existence de formes verbales séquentielles et de deux types de négation, le deuxième type étant formé notamment par la répétition du verbe. Le sixième chapitre met en lien les structures syntaxiques de phrases et le sens des verbes. La comparaison avec d’autres langues permet d’identifier des verbes homonymes et des verbes polysémiques. La langue ngbugu est de type SVOX, les constructions transitives et intransitives sont nettement distinguées car la position d’objet est toujours occupée. Les verbes peuvent être labiles (alternance causal/noncausal et applicatif/antipassif). Les sujets et objets peuvent être inhérents, c’est-à-dire prendre en charge la référence au sens du procès. Certains noms obligatoirement associés sont fréquemment employés comme tête de constituant inhérent, leur dépendant réfère alors à un participant au procès. De la même manière, ils peuvent être employés comme tête de syntagme nominal en position d’oblique.