Soutenance de thèse de Marine CHAMBAUD

Les colorants végétaux peuvent être utilisés en cosmétique pour leur couleur, mais aussi pour certaines activités biologiques (antioxydante ou anti-UV par exemple). L’utilisation d’un solvant vert, non toxique et le développement de méthodes d’éco-extraction permettent de valoriser les colorants végétaux, ainsi que les autres molécules non colorées présentes dans les plantes tinctoriales dans des ingrédients cosmétiques plus respectueux de l’environnement et de la santé humaine. L’eau est considérée comme l’un des solvants les plus verts et elle est à la base de la plupart des formulations cosmétiques. Cependant, en raison de leur polarité ou de leur stabilité, certains colorants peuvent difficilement être extraits à l’eau par des méthodes d’extraction conventionnelles. L’objectif de la thèse est le développement de méthodes d’éco-extraction permettant d’accéder à des colorants de polarité variée utilisant l’eau comme solvant d’extraction et la caractérisation phytochimique des extraits ainsi obtenus. Trois plantes ont été étudiées, la garance des teinturiers (Rubia tinctorum L.), riche en anthraquinones moyennement polaires, le roucou (Bixa orellana L.), dont la couleur provient de la bixine, un apocaroténoïde liposoluble et le campêche (Haematoxylum campechianum L.), dont le colorant, l’hématéine, est hydrosoluble, mais relativement instable en solution. Pour chaque colorant, le développement et l’optimisation de la méthode d’extraction sont présentés, ainsi que la caractérisation de la couleur, de la composition phytochimique et de l’activité de l’extrait optimal. Enfin, plusieurs voies de valorisation dans des formulations cosmétiques sont proposées.