Fils d'Ariane

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Soutenance de thèse de Emilie CHARPENTIER

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Date -
Heure 10h00 - 12h00
Adresse

Salle des thèses - UFR Droit, Economie et Gestion
11 rue de Blois - Campus Université
France

Contact
Ecole Doctorale Sciences de l'Homme et de la Société
Lien http://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/temps-forts/soutenances-de-theses-…

Depuis la loi Bosson du 9 février 1994, le contentieux administratif de la légalité en droit de l’urbanisme fait désormais « bande à part », pour reprendre la célèbre formule du Président Labetoulle, dans le paysage du contentieux de l’excès de pouvoir. Afin de faire face à l’insécurité juridique prégnante autour des projets urbanistiques, le législateur, et parfois le juge administratif lui-même, ont conçu des dispositifs contentieux spécifiques, voire dérogatoires, aux solutions applicables en contentieux général de l’excès de pouvoir. Se dessine alors un véritable office spécial du juge de l’urbanisme en contentieux administratif de la légalité. Selon une conception générale, l’office du juge, issu du latin officium, s’apparente à une fonction, à un devoir à accomplir, ou encore à une charge dont il faut s’acquitter. Ainsi, remplir son office consiste pour le juge administratif à s’acquitter de la fonction principale qui est la sienne : la fonction de juger, communément conçue comme étant la mission de « dire le droit » et de « trancher les litiges ». Cependant, la notion d’office du juge se conçoit également sous un angle technique, désignant alors les pouvoirs et devoirs du juge dans l’exercice de sa mission juridictionnelle. Ainsi, l’office du juge désigne, d’une part, un office processuel, lequel inclut les pouvoirs que sont les siens dans le déroulement d’un procès et, d’autre part, un office décisionnel, lequel inclut ses pouvoirs spécifiques pour solutionner le litige. Cette conception technique de l’office du juge nous permet ainsi d’appréhender la spécialisation de l’office du juge de l’urbanisme. Elle nous montre de quelle manière cette spécialisation façonne l’office du juge par un dédoublement marqué de son office processuel et l’unité perceptible de son office décisionnel.