Fils d'Ariane

University : Main content

Titre de page

Soutenance de thèse de Teddy URVOIS.

Contenu de la page principale

globe_terrestre_europe

Date -
Heure 10h00 - 13h00
Adresse

Salle Dominique King - INRAE Val de Loire
2163 avenue de la Pomme de Pin - ARDON
France

Contact
Lien http://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/temps-forts/soutenances-de-theses-…

Xylosandrus compactus et X. crassiusculus sont deux scolytes originaires d’Asie du Sud-Est et invasifs sur plusieurs continents, dont la biologie et l’écologie atypiques favorisent l’invasion. Une approche pluridisciplinaire a été utilisée au cours de cette thèse afin (i) d’identifier l’origine des populations invasives et leurs routes d’invasion, et (ii) de déterminer les zones dans lesquelles elles pourraient s'étendre et s’établir. Les routes d’invasion ont été retracées à l’aide d’un marqueur mitochondrial et de marqueurs génomiques, et les zones favorables à l’établissement de chaque espèce ont été déterminées à l’aide de modèles de distribution d’espèces (SDM). Malgré leur proximité écologique et phylogénétique, les deux espèces ont une histoire d’invasion différente. Deux lignées ont été identifiées chez X. compactus, l’une originaire d’Inde ou du Vietnam ayant envahi l’Afrique et l’autre originaire de la région de Shanghai et ayant envahi indépendamment les Amériques et les îles du Pacifique, puis l’Europe. X. crassiusculus est composé de deux clusters très divergents, majoritairement allopatriques et possédant des niches écologiques différentes. Le cluster 1 a envahi indépendamment les îles du Pacifique et l’Afrique. Le cluster 2 est responsable de l’invasion en Amérique, en Europe, en Afrique et en Océanie, avec plusieurs invasions indépendantes de multiples origines (dont des événements dits "tête de pont") suivies de dispersion intra-continentale. Les SDM ont montré pour les deux espèces l’existence de zones favorables où elles ne sont pas encore présentes et qui sont donc susceptibles d’être envahies secondairement. Nous anticipons également un impact du changement climatique sur leurs potentielles distributions futures. A l'inverse, l'évolution récente du climat n'est pas responsable de l'invasion récente de l'Europe, ce continent étant favorable depuis plusieurs décennies.