Date | - |
Heure | 14h00 - 17h00 |
Adresse | Amphithéâtre Charles Sadron - Laboratoire INEM |
Contact | |
Lien | http://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/temps-forts/soutenances-de-theses-… |
Le système nerveux central (SNC) ne se résume pas uniquement aux neurones. En effet, celui-ci est majoritairement composé par un autre type de cellulaire : les cellules gliales. Composées par les astrocytes, la microglie et les oligodendrocytes, ces cellules sont indispensables au neurodéveloppement, contribuant à l’établissement et au maintien des fonctions cognitives et sensorielles. Dans des conditions physiopathologiques, ces cellules assurent la veille et la réponse immunitaire. Ainsi, les cellules gliales participent activement à la réponse neuro-inflammatoire lorsqu’un danger est perçu au sein du SNC. Dans le cadre de notre projet, nous avons évalué l’implication des cellules gliales et des processus neuro-inflammatoires dans le développement de déficits cognitifs et sensoriels. Ces travaux reposent sur deux études complémentaires. La première concerne l’implication de la cytokine IL-33 dans l’altération de de la mémoire. L’administration intra-hippocampique de cette cytokine a conduit à une réactivité des cellules microgliales environnantes associée à une surexpression de la cytokine pro-inflammatoire Il-1β, une boucle inflammatoire induisant des altérations de la mémoire spatiale. Notre seconde étude concerne l’analyse du déficit nociceptif dans un modèle de neuropathologie cognitive : le syndrome de l’X-fragile. Nos données révèlent que dans des conditions d’inflammation chronique induites par l’administration intra-plantaire de l’adjuvant complet de Freund, les souris modèles de la pathologie (Fmr1 KO) développent une hyper-allodynie. Cette hypersensibilité est associée à une réactivité astrocytaire et une réponse neuro-inflammatoire exacerbées, tant au sein de la moelle épinière que dans les centres intégratifs de la douleur tels que le cortex cingulaire et le cortex somatosensoriel. Ainsi, ces études complémentaires ont permis de mettre en évidence que les réactivités prolongées des cellules astrocytaires et microgliales associées à une surexpression de médiateurs pro-inflammatoires participent de façon notoire à des altérations cognitives et sensorielles.