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Soutenance de thèse de Léo Spencer KEUNGNE KOUOTANG

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Candidature masters économie

Date -
Heure 09h30 - 12h00
Adresse

Laboratoire LEO - UFR Droit, Economie et Gestion
11 rue de Blois - Campus Université
France

Contact
Ecole Doctorale Sciences de l'Homme et de la Société
Lien https://www.univ-orleans.fr/fr/univ/recherche/agenda-actualites

L’objectif de ce travail est d’examiner l’efficacité de la politique monétaire de la BEAC, et de discuter des réformes à mettre en place pour renforcer son efficacité. Le premier chapitre analyse l’impact de la politique monétaire sur l’inflation des Etats membres, et les réserves de change de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) à l’aide de modèles vectoriels autorégressifs structurels. Les résultats obtenus montrent que sur la période 2000-2022, la politique monétaire de la BEAC n’a pas d’incidence significative sur la dynamique des prix de ses Etats membres. En revanche, elle a une incidence significative sur la dynamique des réserves de change sur la période 2008-2023. Toutefois, la dynamique des prix dans les Etats membres de l’Union Monétaire est surtout déterminée par les chocs de demande, et celle des réserves de change par la dynamique des cours du pétrole. Le deuxième chapitre s’intéresse à la détermination du niveau optimal des réserves de précaution de l’UMAC. L’évaluation du niveau optimal des réserves de change permet d’évaluer les réserves de change excédentaires pouvant être utilisées pour le financement des investissements productifs susceptibles d’accroitre les capacités de production de l’Union Monétaire, et partant de renforcer l’efficacité de la politique monétaire de la BEAC. Deux modèles sont utilisés : (i) le modèle d’optimisation des coûts de détention des réserves de Keungne et al. (2024) et le modèle d’optimisation du bien-être social de Drummond et Dhasmana (2008). Ces deux modèles ont abouti à des conclusions convergentes sur l’écart entre les niveaux observés et optimaux des réserves de change de l’UMAC sur la période 2000-2022. En particulier les résultats suggèrent que la BEAC ne disposerait pas de suffisamment de réserves de change pour financer les investissements productifs sans compromettre la stabilité externe. Le troisième chapitre examine la possibilité de mettre en place à la BEAC une stratégie d’accumulation des réserves de change visant à améliorer la productivité des économies et accélérer la croissance économique dans l'UMAC. A cette fin, le modèle de Matsumoto (2022) est calibré à partir de la littérature empirique et des données de l’Union Monétaire pour dériver le taux de prélèvement optimal des recettes d’exportations dédiées à l’accumulation des réserves. La résolution du modèle à partir de l’algorithme de prévoyance parfaite "Perfect Foresight" a permis de montrer que la mise en place de cette stratégie dépend de l’amplitude des chocs défavorables sur la crédibilité des entreprises domestiques. Pour des chocs faibles, il n’est pas indiqué de la mettre en œuvre, alors que pour des chocs élevés il est optimal de le faire. Pour finir, lorsque la mise en place de cette stratégie est optimale, les effets en termes d’amélioration du bien-être peuvent être substantiels.